Éthique et approche au numérique

J’ai l’habitude à me sentir en contrôle de la technologie: à en comprendre le fonctionnement, à intervenir sur elle; à configurer les outils.

Par exemple, j’ai appris tout seul à installer un système d’exploitation sur ordinateur.

J'utilise principalement des logiciels libres. Je ne vois pas pourquoi ne pas partager savoirs et savoirs faire avec d'autres, une fois rendu l'honneur au travail individuel. Aussi, sous certaines conditions d'organisation et budgetaires, cela permet l'adaptabilité aux contextes d'usage, et également la prise de contrôle des technologies.

Je préfère faire un graphique avec LO Calc, plutôt qu’une plateforme, parce que cela est réeditable à l’infini, sur la plateforme je suis prisonnier des conditions d’accès (et de son existance).

J’ai connu l’ordinateur tout petit à la maison en 1992 : un portable Toshiba 486, avec Windows 3.1, à l'écran blanc-et-noir «ambré».

À l’école élémentaire j’ai appris à faire des dessins avec Logo Winter, en utilisant des floppy discs à 5¼ pouces.

Et pas (encore) d'internet.

Je ne reçois pas les évolutions technologiques comme allant de soi.

En tant que professionnel je dois protéger les apprenants en tant qu’usagers des plateformes éducatives.

Il s'agit aussi d'un important enjeux politique et sociétal.

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Nous passons à travers les technologies pour des fonctions mentales, affectives et interpersonnelles qui modifient notre être. Sans entraîner certaines capacités, nous ne serons  peut-etre plus en mesure d’effectuer certaines tâches. Aussi, si le contrôle des corps est le contrôle de la société, l’externalisation des fonctions corporelles diminue l'indépendance des individus.